La bourgade d'Andon commande un vaste territoire d'une superficie de 5430 hectares et comprend au nord le village de Thorenc, à l'est le hameau de Canaux et au sud la station de ski de l'Audibergue. La barre rocheuse qui traverse d'Est en Ouest la commune est appelée le Pas de la Mule (1540 m) et sépare Thorenc d'Andon (1200m). Il y a aujourd'hui 520 habitants environ entre Andonnais, Thorençois et Canaussiens. On attribue le nom du village à la racine pré-indo-européenne "and" qui signifierait "montagne".
Les armoiries du blason sont représentées par 3 sapins, 1 pour chaque village, et sont surmontées d'un aigle d'or pour la puissance, entourés des lettres d'or A et T pour Andon et Thorenc, sur chef d'azur. Le château surmontant l'ensemble rappelle l'ancien village, le Castellaras et son château féodal.
La bourgade est allongée sur un plan le long de la route D79, mais son emplacement actuel et sa construction sont récents et ne datent que du XVIIIe siècle. En effet, comme toutes les communes de la région, l'histoire la plus ancienne porte la marque des peuples ligures qui l'habitaient 1 000 ans avant J.C. Le village se situait alors sur le pente sud d'une barre rocheuse dont le point haut (1400 m) était occupé par le château : le Castellas, puis par les romains. Ce fut ensuite l'époque des seigneurs et le comte de Provence Boniface de Castellane donna le territoire à Romée de Villeneuve en 1230. D'autres familles célèbres régnèrent sur la région : les Grasse-Bar, les Russans, les Théas dont l'un d'entre eux, François de Théas, parti conquérir l'Amérique avec l'Amiral de Grasse. Au XIIIe siècle, ce furent les Hospitaliers de St Jean, chevaliers de Malte, qui régnèrent. Mais en 1348, la peste décima une partie de la population, l'autre partie souffrant des guerres seigneuriales.
A la veille de la révolution, la région appartenait à Monsieur de Fanton, alors Lieutenant Général au siège de Grasse et Conseiller du Roi. C'est au XVIIIe siècle qu'un gigantesque incendie détruisit totalement le village et son Castellas. Il n'en restait que des ruines. C'est alors qu'Andon fut reconstruit à l'emplacement actuel. Beaucoup de maisons et bâtiments furent édifiés avec les pierres du vieux village et du Castellas. C'est la raison pour laquelle il ne reste plus que quelques pans de murs et quelques pierres.
Andon, depuis sa reconstruction au XVIIIe siècle vit paisiblement loin du bruit et des turbulences de la Côte d'Azur.
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